Le coeur artificiel, un exemple de rencontre entre médecine humaine et vétérinaire
CARPENTIER A | ZILBERSTEIN L
Seance of thursday 07 may 2015 (SÉANCE COMMUNE AVEC L’ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE Co Présidence : Christian DUMON (AVF), Georges MANTION (ANC))
Abstract
“The greatness of a nation and its moral progress can be judged by the way its animals are treated.” - Mahatma GandhiLes animaux ont été depuis le pionnière, Aristotèle (384-322 BC), toujours, au centre du développement de la découverte scientifique. Sans eux la compréhension des plus grands mécanismes physiopathologiques et le développement d'innombrables traitements et prothèses médicales auraient été tout simplement impossible.Les similitudes biologiques dans le monde animal ont permis la résolution d'énigmes et défis médicaux autrement impossibles à vérifier. Ainsi les compatibilités anatomiques ont permis l'essai d'une multitude d'appareils bioprotéiniques en permettant leur application chez l'hommeSi d'une part l'expérimentation animale est indispensable, aujourd'hui notre société a justement évolué vers un plus grand respect de l'éthique de la vie, où le bien-être de tout être vivant doit être préservé et défendu au deal de toute autre priorité. L'absence de parole ou "âme" (comme Descartes proposait...) ne justifie plus le manque de protection éthique. Le concept des trois "R" (Replacement, Réduction, Raffinement) résume à merveille la philosophie actuelle et nous dirige, avec sagesse, vers un monde où le modèle animal, plus que jamais centre gravitationnel de la recherche scientifique, représentera la dernière étape de "vérification" scientifique.Dans ce nouveau scenario, nous saluons la réparation d'une image professionnelle ancestrale par une nouvelle et plus moderne lumière scientifique : le Vétérinaire. La précision, la technicité et, pour certains aspects,le futurisme de cette nouvelle ère de recherche scientifique, nécessite une maitrise absolue du monde animal. Malgré les similitudes, l'univers animal reste différent et unique. Sa parfaite connaissance, incluant ses limites, est indispensable.La gestion minutieuse du patient animal permet d'optimiser les efforts des diverses équipes de recherche et de consolider la robustesse des résultats obtenus. Comme dans un équipage sur un navire spatial, la répartition des compétences et des responsabilités permet la prise en charge et la supervision de toutes les prérogatives vitales. Le vétériniare spécialiste peut satisfaire ce besoin en apportant ses compétences spécifiques, sa vision d'extérieur et sa capacité transversale multi-espèces. Cela permet d'adapter les essais humains sur le monde animal et de laisser à la "transposition" des résultats leur vraie valeur scientifique pour l'homme.L'extraordinaire expérience du cœur artificiel CARMAT est, peut-être, l'exemple phare de rencontre du monde scientifique "humain" avec celui des "vétérinaires", tous au chevet de l'animal pour la survie de l'homme.Commentateur : Yves LOGEAIS (ANC)