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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

Traitements néo-adjuvants dans le cancer du pancréas : un bénéfice démontré ?

SA CUNHA A | SCHWARTZ L

Seance of wednesday 18 march 2015 (CHIRURGIE PANCRÉATIQUE : nouveautés et perspectives)

Abstract

La chimiothérapie adjuvante (gemcitabine ou 5FU) est le standard actuel après exérèse d’un adénocarcinome du pancréas car elle permet d’améliorer la survie sans récidive et la survie globale.1-4 Ce traitement de référence présente des limites et en particulier, un taux d’accès au traitement adjuvant limité (50-60%), un échec de sélection des atteintes rapidement progressive (taux de récidive à 1 an de 50%), un défaut de contrôle du taux de résection en marges envahies (R1-R2, 75%).5 Le traitement néo-adjuvant pourrait théoriquement optimiser le traitement en agissant sur les point précédents. Cette stratégie bien que séduisante demeure actuellement non validée (études rétrospectives, essais de phase 2 de faibles effectifs, protocoles hétérogènes).6 La nécessité d’une preuve histologique en préthérapeutique, d’un drainage biliaire en cas d’ictère et le risque de progression de la maladie en cas d’inefficacité de la (radio)chimiothérapie limitent l’utilisation du traitement néoadjuvant. La polychimiothérapie de type FOLFIRINOX utilisée en situation métastatique 7, a montré non seulement de doublement de la survie et des taux de réponse objective de 30%. Chez des malades avec cancer du pancréas localement avancé, l’utilisation du FOLFIRINOX a permis des taux de réponse de 30%, une réponse ou stabilisation de la maladie chez 80% des malades et la possibilité d’une résection secondaire dans 30% des cas.8Les résultats obtenus avec le FOLFIRINOX relance l’intérêt du traitement néoadjuvant, Une étude de phase 2 randomisé (PANACHE) vient d’être acceptée au PHRC national.Commentateur : Alain SAUVANET