Métastases hépatiques synchrones: comment gérer le cancer du rectum ?
Seance of wednesday 10 december 2014 (CANCER DU RECTUM : LES NOUVELLES STRATÉGIES)
Abstract
Le cancer colorectal est le deuxième cancer par ordre de fréquence avec en France 38000 nouveaux cas par an. Un tiers de ces cancers colorectaux sont des cancers du rectum et 14 à 18 % d’entre eux se présentent avec des métastases synchrones. Malgré la relative fréquence de cette situation, il n’y a aucune recommandation thérapeutique pour ces cancers du rectum avec métastases synchrones. Les situations sont en effets multiples et rendent impossible la standardisation du traitement. Le primitif rectal peut-être localement avancé (T3-T4 et/ou N+) nécessitant en théorie une radiochimiothérapie ou T1-T2 N0 sans indication de radiochimiothérapie. Les métastases hépatiques peuvent être résécables d’emblée et limitées (résécabilité de classe I), résécables d’emblée mais nécessitant une hépatectomie majeure voire une hépatectomie en deux temps (classe II) ou non résécable (classe III). Schématiquement deux situations se distinguent. La première est la situation curative où la lésion primitive et les métastases sont résécables. La stratégie thérapeutique devra comporter au minimum la résection du primitif et des métastases et une chimiothérapie systémique de type métastatique. Ces thérapies peuvent être combinées sans qu’une chronologie optimale ne puisse être déterminée (chimiothérapie première ? Chirurgie rectale première ou stratégie inversée avec chirurgie hépatique première ? Chirurgie combinée). L’indication et le type de radiothérapie sera également discuté en fonction de la situation initiale (pas de radiothérapie, radiothérapie courte, radiochimiothérapie longue, adjonction d’oxaliplatine,…). Enfin, en cas de métastase non résécable, la résection du primitif rectal est actuellement discutée et fait l’objet d’une étude randomisée (étude GRECCAR 8).Commentateur : Daniel JAECK