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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

La récidive : un problème nouveau de terminologie

LECLERC C

Seance of wednesday 13 february 2013 (ORTHOPEDIE, MALADIE de DUPUYTREN : NOUVEAUX CONCEPTS THERAPEUTIQUES)

Abstract

La récidive après chirurgie est un phénomène bien connu dans la maladie de Dupuytren, mais son incidence est diversement appré-ciée dans la littérature. On note une différence particulièrement marquée entre les séries des années 70, qui rapportaient entre 20 et 50 % de récidives, et les séries publiées après 1980, qui font état de 45 à 71 % de récidives.Ces différences tiennent à plusieurs causes :• D’une part l’incidence des récidives augmente dans le temps, selon une progression définie ; elle sera donc variable avec le recul des séries étudiées.• D’autre part la définition de la récidive varie selon les auteurs, et surtout selon les traitements. Dans les traitements chirurgicaux classiques par aponévrectomie, on entend généralement par « récidive » la réapparition de la ma-ladie dans une zone déjà opérée. Cette définition inclut les nodules récidivants sans rétraction digitale. Par contre elle exclut les brides cutanées cicatricielles, les rétractions articulaires pures, et l’extension de la maladie. Cette dernière se définit comme l’apparition secondaire de nouvelles lésions dans une zone non opérée.Mais l’avènement de traitements plus limités tels que l’aponévrotomie à l’aiguille, et plus récemment la destruction chimique locali-sée des brides, a amené à modifier radicalement cette définition, dans la mesure où les tissus sont laissés en place. On a alors défini la récidive en fonction de la réapparition, ou de l’aggravation d’une déformation digitale en flexion après traitement. Le problème principal qui se pose actuellement est celui de la comparaison des taux de récidive entre les différents types de traite-ment, problème qui ne pourra être résolu que si l’on parvient à s’entendre sur une définition commune de la récidive.