Réparation des ruptures partielles du ligament croisé antérieur.
Seance of wednesday 28 november 2012 (SECTION INTERVENTIONNELLE. ACTES INTERVENTIONNELS DANS LES PATHOLOGIES DU GENOU)
Abstract
Le ligament croisé antérieur est constitué de deux faisceaux anatomique et fonctionnel appelé faisceau antéro médial (AM) et faisceau postéro latéral. En fonction du traumatisme, différentes ruptures du LCA peuvent survenir ; les ruptures partielles sont depuis longtemps connues et récemment les études cliniques, biomécaniques ont permis de préciser le diagnostic et les techniques chirurgicales permettent actuellement de reconstruire partiellement le LCA. Théoriquement, la conservation d’une partie du LCA doit permettre de conserver la vascularisation et augmenter la proprioception des reconstructions. La reconstruction partielle du LCA est techniquement possible mais doit répondre à des critères précis de diagnostic pré et per opératoire. L’anatomie doit être précise et la réalisation de tunnels osseux ne doit pas détruire le faisceau restant. La biomécanique du LCA a été bien définie depuis une dizaine d’année : le faisceau antérieur et surtout le faisceau postéro latéral contribue à la stabilité rotatoire du genou entre 0 et 30° de flexion. La stabilité antérieure est dévolue au faisceau antéro médial.L’incidence de la rupture partielle varie dans la littérature. Il semble exister en moyenne 10% de ruptures partielles.Le traumatisme est variable mais plusieurs auteurs ont noté que la rupture du faisceau antéro médial est en relation avec une force vulnérante importante dont la direction est antérieure. A l’opposé, la rupture du faisceau postéro latéral est la résultante d’une force en rotation et de faible énergie. Cliniquement, les patients présentant une rupture du faisceau antéro médial, présente une instabilité identique à la rupture totale. Le Lachman est peu important et la différentielle est de l’ordre de 3 à 4 mm. Le ressaut rotatoire est le plus souvent négatif.Les patients présentant une rupture du faisceau postéro latéral décrive une instabilité plus rotatoire. L’examen clinique dans ce cadre met en évidence une petite laxité antérieure avec une différentielle de 1 à 2 mm et la présence d’un ressaut rotatoire. Les examens complémentaires sont l’apanage des nouvelles techniques en IRM qui permettent de visualiser les deux faisceaux ; cependant les radiologues s’accordent à dire que le diagnostic est difficile. La chirurgie s’effectue à l’aide de l’arthroscopie. Le premier temps est un temps d’évaluation et le second temps de reconstruction. Les greffes sont pour la plupart autologues et utilisent le ligament patellaire ou les tendons ischiojambiers médiaux. Les suites opératoires ne diffèrent pas de la reconstruction complète du LCA. Il existe de nombreux articles dans la littérature et récemment un symposium de la SFA a permis de préciser l’existence des ruptures partielles et d’étudier le résultat de ces reconstructions partielles. Mots clés : reconstruction anantomique, Ligament croisé antérieur, Rupture partielle du LCA, reconstruction partielle du LCA