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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

ANM: Progrès et insuffisances du traitement médical du diabète de type 2.

BRINGER J

Seance of wednesday 24 october 2012 (SEANCE COMMUNE AVEC L’ACADEMIE NATIONALE DE MEDECINE : DE LA CHIRUGIE BARIATRIQUE A LA CHIRURGIE METABOLIQUE)

Abstract

Plus de 80% des patients diabétiques de type 2 ont un excès pondéral (IMC > 25 Kilos par m²) et plus d’un tiers sont obèses (IMC > 30 Kilos par m²). L’association d’une obésité abdominale au diabète de type 2 induit la combinaison de multiples facteurs de risque cardio-vasculaire dont l’hypertension artérielle et l’hyperlipidémie. Cela explique la sévérité des complications cardio-vasculaires du diabète de type 2 associé à l’obésité : la moitié des patients décèdent d’une maladie coronaire et environ ¼ d’entre eux d’un accident vasculaire cérébral, ce qui témoigne du niveau de l’échec de la prise en charge de ces patients. L’amélioration de cette situation passe par la mise au point de traitements médicaux efficaces sur la glycémie mais aussi sur le poids et les autres facteurs de risque vasculaire tout en respectant la qualité de vie et l’impératif de sécurité médicamenteuse. Au cours des années passées, l’approche pharmacologique visant à traiter efficacement l’excès pondéral et le diabète n’a pas été concluante avec même le retrait de multiples produits visant cette double cible. Au sein d’une approche médicamenteuse de plus en plus complexe et onéreuse, ont émergé des produits efficaces (agoniste du GLP1) avec cependant un recul insuffisant de l’évaluation de leur tolérance et de leur efficacité à long terme en terme de morbi-mortalité cardio-vasculaire. De surcroit, nombre de diabétiques ne répondent pas de façon satisfaisante à ces thérapeutiques. Ils sont donc en échec malgré des multi-thérapies lourdes. L’insuline, elle-même, a ses limites dans la mesure où l’augmentation des doses visant à dépasser l’insulino-résistance peut induire une prise de poids non négligeable source d’un engrenage délétère pour le diabétique. Ce constat montre bien que le service médical rendu d’une approche pharmacologique du diabète dépasse largement le seul problème de son efficacité en termes de glycémie et d’hémoglobine A1C. Dans le même temps, la diversification progressive des techniques chirurgicales mérite de considérer à travers un nombre croissant d’études, leur rapport efficacité/sécurité, face à l’insuffisance et aux limites du traitement médical.