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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

Immunosuppression minimale en Transplantation hépatique

LERUT J

Seance of wednesday 27 june 2012 (CHIRURGIE DU FOIE)

Abstract

Suite à une amélioration substantielle des techniques opératoires ainsi que des soins aussi bien en péri-opératoire qu’à distance de la chirurgie, le nombre de patients survivant à une greffe hépatique devient de plus en plus important. Des survies à 1 et 5 ans de 90 à 95 % et de 75 à 85 % sont actuellement atteintes dans ce domaine de la transplantation. Malheureusement, de multiples patients décèdent avec un greffon fonctionnel à distance de la greffe de diverses complications infectieuses, tumorales et surtout cardiovasculaires. La toute grande partie de ces complications sont liées directement ou indirectement à l’utilisation prolongée des médicaments immunosuppresseurs. L’expérience accrue avec un nombre de plus en plus élevé de patients vivant à long terme a permis de titrer et d’individualiser au maximum la médication immunosuppressive sans compromettre la survie du greffon.Il est bien établi que la médication la plus nocive quant aux complications secondaires, les stéroïdes, peut être éliminée à distance de la transplantation hépatique sans problème majeur. Des recherches cliniques approfondies ont indiqué qu’il est possible de garder la toute grande partie des receveurs hépatiques sous une monothérapie de l’inhibiteur de calcineurine, le Tacrolimus,Cette approche’ immunosuppressive minimaliste’ sera élaborée en partant de l’expérience importante de l’Unité de Transplantation abdominale aux Cliniques Saint-Luc à Bruxelles. Actuellement, plus de la moitié de nos patients greffés hépatiques ont sous une monothérapie infra-thérapeutique de Tacrolimus. Cette approche constitue une étape majeure afin d’arriver à un schéma immunosuppresseur tolérogène.Intervenant : Jean GUGENHEIM